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LE SIÉGE DE PARIS

Votre courage n’a été que passif. N’eût-il pas mieux valu pour vous que vous fussiez moins résignés aux privations, et plus énergiques contre ceux qui vous les imposaient ? »

Il nous parle de la province. Faidherbe a fait une très-belle campagne avec vingt-cinq mille hommes. Si nous l’avions secondé, si nous nous étions rués sur les Prussiens pendant qu’il s’avançait vers Paris, il eût certainement triomphé. Je suis sûre que j’ai dû avoir ce sentiment-là et que je l’ai exprimé dans mes notes. La lettre de Faidherbe au ministre de la guerre, publiée ce matin, celle qu’il adresse au sous-préfet de Péronne, sont pour l’ineptie de nos chefs militaires une condamnation sans appel.

Gambetta est bien ce que nous avons cru, malgré les accusations de l’Électeur libre, malgré celles de M. Trochu, qui lui reprochait de n’avoir pas exécuté sa partie du fameux plan déposé chez Me  Ducloux ; il a tout dirigé, tout ordonné, tout créé ; il a dû être administrateur, financier, politique, guerrier. Quoi qu’on ait prétendu à Paris, son influence personnelle n’a