Les ministères envoient partout des dépêches pour commencer le ravitaillement. On songe au repas des funérailles.
Nous n’avons de nouvelles de la province que par M. de Bismark. Sont-elles aussi vraies qu’elles sont inquiétantes ? Pauvre Gambetta ! comme il doit souffrir là-bas, à Lille, où on le dit enfermé avec Faidherbe ! Pauvre grand patriote !
L‘Officiel nous apprend ce matin dans une note plate, sans émotion, sans douleur, sans accent d’aucune sorte, la conclusion de l’armistice. Un petit nombre de gens croient à la réalité du manque de vivres. Le désespoir est sans limite, l’exaltation inexprimable. Les bruits de trahison, les menaces, les projets de faire sauter Paris quand les Prussiens y entreront circulent, toutes les extravagances ont cours et sont approuvées. La seule, l’unique consolation est la pensée qu’on pourra s’échapper de Paris, aller rejoindre l’armée de la Loire et combattre