prouver que nous nous rendrons sans avoir
épuisé nos munitions ? Nous le savons de reste,
messieurs les généraux !
M. Jules Favre a réuni les maires des arrondissements pour leur faire part de ses démarches et leur en apprendre le résultat. Un maire m’a raconté la séance.
M. Jules Favre a dit qu’il avait trouvé M. de Bismark beaucoup moins hautain qu’à Ferrières ; qu’il avait été agité entre eux les questions suivantes : un ravitaillement de Paris, avec libre circulation pendant trois semaines renouvelables ; nomination par la France d’une Assemblée avec laquelle on traitera de la paix. M. de Bismark demande les forts de Paris. Il laisse aux officiers de l’armée leur épée, licencie la mobile, conserve à la garde nationale ses armes pour maintenir l’ordre.