Réveil ; — une jésuitique proclamation de M. Vinoy ;
— une très-fade adresse du gouvernement aux citoyens de
Paris ; — deux lettres de M. Jules Ferry aux maires.
La fusillade d’hier est le sujet de toutes les récriminations. Un capitaine d’état-major a dit tout haut dans un café, en se frottant les mains : « Eh ! eh ! Vinoy n’a pas tardé à faire sa petite affaire ! »
La réaction, fruit des manœuvres bonapartistes et de la complaisance de M. Picard, éclate enfin, elle est partout, à chaque ligne de l‘Officiel.
Nos vieux amis, qui depuis tant d’années luttent pour les idées libérales, voient encore une fois le triomphe de la réaction, d’une réaction apostillée, hélas ! par des hommes qui portent comme nous le nom de républicains !
C’est M. Picard, en personne, qui a porté à l’Officiel la nomination de M. Vinoy, sans prévenir ses collègues. Le gouvernement n’a pas osé la démentir. Voilà qui explique pourquoi cette nomination n’était pas à la partie officielle.
Jourdan vient et pleure avec moi.