mée, par les favoris de la défaite, nous nous rongeons le foie ; nous mangeons notre ration de pain jusqu’à ce qu’on nous dise : « Vous n’avez
plus de vivres, il faut capituler !»
Quelle fin d’année ! L’angoisse envahit les âmes les plus courageuses. Je me débats contre ma propre inquiétude, et je triomphe à grande peine de mes doutes. Hélas ! hélas ! cette fin d’année est lamentable. Le jour de demain verra l’aurore de notre régénération ou commencera l’année la plus terrible qu’une nation puisse vivre.
La proclamation de M. Trochu est molle, sans ardeur d’aucune sorte. Elle a l’air de sortir d’un esprit que les événements ont vidé comme on vide avec un fétu de paille du soyer dans un verre ! En lisant cela, ceux qui, comme moi, n’ont rien espéré de cet homme, éprouvent un dédain étonné.