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31 OCTOBRE.


tion des désolations chez les officiers, la révolte chez les soldats. On les a encore fait se battre à l’arme blanche, à la baïonnette, contre des murs, et au fusil contre des canons ! Cent cinquante mille hommes sortis rentrent sans avoir pris le Bourget ! La communication du gouvernement à la presse, ce soir, est idiote ! Que signifient ces mots : « Le général Trochu réunit les chefs de corps pour décider des opérations ultérieures ? »

Ma violence, mon indignation ne peuvent plus se contenir, nous courons à notre perte. Jamais de la vie les soldats français n’ont été plus braves, et jamais ils n’ont exécuté d’ordres plus stupides que ceux qu’ils exécutent depuis le commencement de cette guerre avec la Prusse.

On change l’imbécile qui a choisi ce personnel militaire depuis vingt ans ; l’un des justes crimes qu’on lui impute, c’est d’avoir abaissé le niveau intellectuel des officiers supérieurs, d’en avoir fait des courtisans, des créatures, et l’on garde tout le choix de l’homme de Sedan, tout le dessus de son panier, tous ses courtisans, toutes ses créatures, et l’on veut, avec les bergers qui nous