dîner chez Notta, boulevard Poissonnière. C’étaient des officiers ; ils ont choisi ce restaurateur où ils avaient, paraît-il, dans leur première existence d’espions, dîné plus d’une fois. Ils ont chanté en allemand et bu aux Prussiens ; ils ont porté des toasts aux succès de la Prusse. Le public du restaurant s’est indigné, on les a fait prier de se taire, et, comme ils s’y refusaient, on les a chassés à coups de serviettes, on leur a jeté de la
farine aux yeux, et j’ai vu de mes fenêtres sur le boulevard l’émotion et le rassemblement causés par cette farce poméranienne si pleine d’esprit et
d’à-propos.
L’armée de Paris est sortie tout entière : cent cinquante mille hommes. On dit beaucoup qu’on veut faire de grandes choses.
Aujourd’hui Adam et son ami Cernuschi sont allés au Bourget. Ils ont trouvé la désola-