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31 OCTOBRE.


tends pour la première fois et qui me frappent. Le nom du général Chanzy sera redit et répété, j’en suis sûre.

Un des amis d’Adam, un militaire, lui voyant lire la liste des généraux de Gambetta, lui dit : « Mettez le doigt sur le nom de Billot, il est jeune, mais c’est un général ! »

Ah ! si la République formait assez de généraux pour qu’on puisse un jour, tout d’un coup, mettre les vieilles badernes à la retraite ! J’ai pris l’un de ces vieux généraux-là en grippe, et je traduis par lui tous mes griefs contre la bande des incapables de l’empire. L’autre jour, il demandait devant moi, dans un fort, le nom d’une position qu’il avait en face, sous le nez ! Il fallait voir la figure des officiers de marine ! Ce même général, à une attaque du Bas-Meudon, — c'est un officier blessé qui me l’a raconté, — sort tout à coup de derrière un pan de mur, et dit à cet officier, qui portait un ordre : « Il n’y a pas de danger, n’est-ce pas, jeune homme, à passer de ce côté ? — Non, général, puisque j’y étais tout à l’heure et que mes camarades y sont