législatif, en séance depuis une demi-heure, a ratifié le traité de Sedan, accepté le déshonneur de la France.
Sur le pont de la Concorde les paroles sont violentes.
— Lavons-nous de nos souillures aujourd’hui même, dit un patriote ; balayons les ordures bonapartistes ; la France va mourir empestée, si nous ne l’assainissons pas.
— Débarrassons-nous des lâches pour lutter à outrance contre la Prusse, reprend un Strasbourgeois, sans quoi Bismark prendra notre Alsace.
— Mes amis, s’écrie un troisième, de façon à être entendu par les gendarmes, Napoléon III s’est appliqué, dans cette guerre, à flétrir, à déshonorer les militaires. Notre pauvre armée ! Qu’en ont fait les généraux de cour, qu’en a fait l’homme de Sedan ?
Les femmes arrivent en grand nombre sur la place ; elles questionnent les gardes nationaux : qu’y a-t-il de nouveau ? Que se passe-t-il ? Que va-t-on faire ?