Voilà une morale humaine qui pourrait se traduire par un précepte très-utile dans le parti républicain si calomnié : « Ne dédaignez le mensonge qu’après avoir confondu le menteur. »
Paris est dans une affreuse perplexité.
M. de Moltke a daigné faire savoir au général Trochu la défaite de notre armée de la Loire et la reprise d’Orléans par les Prussiens.
Venue par M. de Moltke, cette nouvelle n’est peut-être pas entièrement exacte. Qui sait combien nous avions d’hommes à Orléans ? Quel effet cette lettre, affichée sans commentaires dans les rues de Paris, va-t-elle produire sur l’imagination parisienne ? On me rassure. On m’affirme avoir vu beaucoup de gens lire cette lettre et dire :
— Ah çà ! est-ce que M. de Moltke nous prend pour des Verdunois ?