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31 OCTOBRE.

de ce siècle, vu le passif de Sedan et de Metz.

Une de mes amies me fait pleurer en me racontant le départ du brave général Ducrot, le 28. Elle était sur la place de l’Opéra ; il passe avec ses troupes. On l’acclame, on répète : « Vive Ducrot ! » Les femmes se mettent à genoux, les hommes lui baisent les mains, on lui crie : « Prenez-nous, prenez nos enfants, nos maisons, faites bombarder Paris, mais sauvez la France ! » Le général est dans une telle émotion que tout à coup, ne sachant comment témoigner à cette foule sa reconnaissance et son admiration, il lui fait porter les armes !

En ce moment, le général Ducrot essaye de sauver Paris et de donner une victoire à la France !


1er décembre.


Nous lisons dans le Journal officiel, ce matin, les dépêches de Trochu sur l’action d’hier. Les