heures du matin, au bastion, près d’un petit
feu de charbon, sous un abri de feuillage et de
branches sèches, un garde national se chauffait
et se disait tout haut, entre deux affreuses quintes
de toux : « Ça ira bien encore une vingtaine
de jours, et, d’ici là, je peux voir de grandes
choses et tirer mon coup de fusil. »
Interrogé par M. Landelle, il répondit qu’il était poitrinaire, condamné, mais que son dernier vœu était de tuer quelques Prussiens avant de mourir.
Le Times a complétement changé d’allures. Les démonstrations populaires à Londres, la sympathie individuelle des Anglais, sont-elles assez puissantes pour expliquer ce revirement subit ? Ou bien la Russie, qui permet qu’on égorge la France, laisse-t-elle prévoir qu’elle s’alliera un jour à la Prusse pour dévorer la Turquie ? Sont-ce les bouches du Danube qui parlent au Times en faveur de la France ?