sa trahison ; il fait respecter le matériel de guerre… pour le livrer intact aux Prussiens !
Toute la journée, je vois des blessés de corps qui gémissent, qu’on panse, qui saignent, qu’on ampute, qui ont des plaies, que j’essaye de soulager, dont les tortures me navrent. Le soir, au milieu de nos amis qui viennent gémir chez nous, me montrer les blessures de leurs âmes, leurs plaies sanglantes, j’essaye des pansements, je m’épuise à chercher des soulagements. Ah ! que de blessés, ma fille, que de blessures ! Je me tâte pour voir si j’ai bien encore ma tête, mes bras, mon cœur.
On nous a accusés ce soir, Jourdan et moi, d’être cause des malheurs publics ; on a crié haro sur nous, parce que tous deux nous défendions l’en-tête du Siècle : « Pas une pierre de nos forteresses, etc. » Jourdan et moi, qui l’approuve et le