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LE SIÉGE DE PARIS

— Vous vous trompez sur nous. Mieux vaut, pour la France, être battue à fond que de céder trop tôt, avec le sentiment qu’elle n’a pas fait tout son devoir. Il ne s’agit pas pour la France, comme il s’agirait pour l’Amérique, de sauver des richesses matérielles. Sa vraie force est dans son caractère, sans peur et sans reproche !

Il y a eu aujourd’hui la revue des bataillons de guerre de la garde nationale ; rien ne peut rendre leur tournure militaire, leur aspect martial ; ils ont exprimé, par leurs cris, par leurs gestes, par leurs regards même, leur ardeur et l’impérieux désir qu’ils ont de mourir ou de vaincre !




15 novembre.


Mes chers Dorian sont aussi heureux que moi de la reprise d’Orléans ; nous l’avons fêtée ensemble. Dorian me dit que M.  Félix Pyat est remis en liberté. Le gouvernement reconnaît aujourd’hui