mistice, parce qu’il doute absolument de la capacité de nos généraux. Nous avons parlé de notre ami commun Arlès-Dufour, dont l’unique
pensée depuis cinquante ans, depuis la déroute
de Waterloo, où il assistait comme volontaire de
seize ans, a été la paix universelle. Arlès-Dufour
était l’un des fondateurs et l’instigateur du Congrès de la paix ; il est à Lyon, il doit souffrir mille morts en voyant toutes ces tueries, ce retour aux mœurs et aux instincts barbares. M. Guéroult et moi, nous sommes bien certains qu’il est de la convention de Genève et qu’il doit
faire partie de la Société des secours aux blessés.
— Voyez-vous, me dit M. Guéroult, je suis certain qu’Arlès-Dufour ne supportera pas une telle ruine de toutes ses opinions ; cette guerre le tuera ! De pareils événements, qui trempent les hommes jeunes comme mes fils, brisent les hommes de mon âge.
Je suis allée au Siècle quêter pour la souscription en faveur de l’héroïque ville de Châteaudun. J’ai trouvé Louis Jourdan tout plein d’espérance, tout remonté par des conversations