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31 OCTOBRE.


à tout prix, pour laisser aux généraux ou la possibilité d’agir encore ou l’éternelle honte de n’avoir point agi.




9 et 10 novembre.


Un découragement insurmontable s’empare des esprits. L’armée s’irrite, s’abandonne, et l’on ne peut trop la blâmer quand on songe à l’incapacité, aux lâches hésitations des généraux. Les mobiles demandent à retourner chez eux ; ils veulent aller se battre dans leurs villages. La mobilisation de la garde nationale émeut tout le monde à cause de l’injustice qui préside à cette organisation. Quatre cents hommes sont pris par bataillon, que ces bataillons soient composés de huit cents hommes ou de trois mille ; de sorte que les bataillons des faubourgs fournissent en général trois fois plus d’hommes que n’en fournissent les bataillons du centre de Paris.

M. Guéroult est venu me voir ; il désirait l’ar-