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LE SIÉGE DE PARIS


de la Liberté ; ils sont aussi bons que beaux, tous.

Ils souffrent de n’avoir pas pu mettre d’accord les promesses que Dorian a faites aux partisans de l’action à outrance avec les devoirs qui le retiennent au ministère de la défense publique. Je vois Mme  Dorian et sa fille profondément irritées, comme moi, contre M.  Ernest Picard et contre M.  Trochu.

A propos de M.  Trochu, comme Adam disait que sa lucidité, sa distinction étaient vraiment séduisantes :

— Oui, réplique Dorian, mais il a décidément trop d’amabilité pour ma consommation personnelle ! J’aimerais mieux un bourru qui fait bien qu’un gentilhomme qui fait mal. Le vrai courage est un peu roide, et, en plein combat, il est brutal.

Eugène Pelletan vient et déplore l’affaire du 31 octobre. Mon opinion sur l’armistice l’impatiente. Il croit que l’armistice eût été nécessaire, et que ce sont les événements du 31 octobre qui ont empêché de le conclure. Il oublie la