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LE SIÉGE DE PARIS


qui craint de montrer à nos gardes républicains une défiance inopportune, prie l’officier qui commande les mobiles de rester dehors et de s’établir sur le quai pour y être à sa disposition.

Nous attendions l’ennemi, et c’est un ami qu’on m’annonce, M. Jules de Lasteyrie, qui est lié avec Adam depuis 1848, et avec moi depuis la guerre. Il s’est inquiété de nous, de moi. Il croit que nous allons être attaqués, ainsi que l’Imprimerie nationale, d’où il vient.

— Qu’allez-vous faire ? nous dit-il.

— Nous défendre, nous y sommes résolus.

— Écrivez-le à Hauréau, qui est moins bien informé et probablement moins bien gardé que vous.

J’envoie immédiatement à M. Hauréau, mon ami, le billet suivant que je signe :

« Tenez comme nous contre MM. Flourens et Blanqui. Nous sommes décidés à nous défendre et à ne pas laisser envahir la Préfecture. »

M. de Lasteyrie me demande si son amitié, sa présence, si un bras de plus peuvent m’être utiles. Je le remercie de tout mon cœur du dé-