Page:Lamber - Le siège de Paris, 1873.pdf/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.
214
LE SIÉGE DE PARIS.


est vrai dans une salle ne l’est pas dans une autre. À cette observation, M. Goudchaux s’anime. Il est Messin ; sa mère, sa sœur, son frère, habitent Metz livré par Bazaine : « Il ne faut pas, dit-il avec des larmes plein les yeux, qu’on se tue ni qu’on se mange ; nous ne donnerons pas cette joie aux Prussiens, qui sont là, qui nous regardent, et qui bien certainement sont pour quelque chose là-dedans… J’ai vu M. Adam sortir de l’Hôtel de ville, supplions-le d’y retourner et de joindre ses efforts à ceux de Dorian. »

Adam revient. Au Louvre, le général Schmitz ne veut pas donner d’ordres. Il affirme que le général Trochu lui a recommandé de ne prendre aucune initiative en son absence. Les officiers d’état-major, les aides de camp qui emplissent les salons du gouverneur de Paris, enragent. Adam leur promet, si seul il est libre, de prendre toutes les responsabilités sur lui. Enthousiasme !

Adam apprend que M. Picard est parvenu, comme lui, à sortir de l’Hôtel de ville, qu’il est