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30 OCTOBRE.


d’arrondissement, du maire de Paris et de ses adjoints. Les élections convenues pour demain y sont annoncées. « Demain, ajoute M. Goudchaux, Paris se prononcera, et tout sera dit. »

Il nous parle ensuite de Dorian. Il l’admire. Il a vu les efforts surhumains que Dorian a faits pour arrêter le mouvement aux élections et protéger ses collègues. En ce moment même Dorian continue. Il va des uns aux autres, des vaincus aux vainqueurs, disant à ceux-ci : « Puisqu’on vote demain, que voulez-vous décider aujourd’hui ? Le suffrage universel est notre loi à tous. » Ses collègues l’approuvent.

M. Goudchaux ne doute pas que Dorian, grâce à une popularité sans égale, grâce à l’entremise de M. Delescluze, qui semble avoir vu arriver MM. Flourens et Blanqui avec déplaisir, ne triomphe de toutes les résistances. Peut-être notre jeune ami se fait-il illusion, car tous les rapports reçus par M. Pouchet déclarent que MM. Blanqui et Flourens se croient bien définitivement les maîtres et agissent en victorieux. Comme toujours en pareil cas, ce qui