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LE SIÉGE DE PARIS.

— Oui, madame, emportez-les ! me répond l’ami de M. Blanqui, en me tournant le dos.

La vue de M. Flourens, le nom de M. Blanqui m’ont rappelé la conversation que M. Trochu et Adam ont eue ce matin. Rien n’est fini ! Je traverse la foule avec toutes les peines du monde, et je cours à la Préfecture de police.

Adam n’est pas revenu. Il est quatre heures et demie.

M. Pouchet a encore le doigt sur son télégraphe qui ne parle plus. Nous échangeons nos nouvelles. Les rapports continuent et se ressemblent tous. Le gouvernement est prisonnier, Adam aussi. Est-ce que son titre de préfet de police ne l’expose pas plus qu’un autre ? Mon angoisse est mortelle. Des amis arrivent qui se mettent à notre disposition.

Les plus ardents parmi eux ont, comme moi, oublié leurs griefs contre le gouvernement de la défense nationale. Il s’est fait en sa faveur un revirement dans l’opinion de Paris : le nom de M. Blanqui opère ce miracle.

Vers six heures a lieu la première apparition