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30 OCTOBRE.


énorme, compacte, qui occupe la place et tous ses abords. Que s’est-il passé ? J’interroge. On me répond assez gaiement : « Tout est fini. » Je continue mes questions et ne comprends rien aux réponses. Selon les uns, le gouvernement accorde la levée en masse ; selon d’autres, il accorde la Commune. On dit aussi que des élections auront lieu demain.

Mais, en même temps, on me montre des listes jetées par les fenêtres de l’Hôtel de ville. Là-haut, on compose des gouvernements. C’est un pêle-mêle de noms propres qui vont ensemble bien ou mal. Sur quelques-unes de ces listes, je lis : Victor Hugo, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Delescluze ; sur d’autres, Blanqui, Delescluze, Flourens, Félix Pyat. Sur toutes, Dorian est inscrit en tête. C’est la confusion des confusions !

Les gardes nationaux ont la crosse en l’air. Chaque fois qu’un bataillon nouveau débouche, on va à lui, on l’entoure. Les bataillons à la crosse en l’air échangent avec les bataillons à la crosse en bas les demandes et les réponses suivantes :