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30 OCTOBRE.

mandés le matin ? Le colonel Langlois est à deux pas de l’Hôtel de ville, sur le quai, impatient, demandant des ordres ; le 106e, avec le colonel Ibos, et d’autres bataillons sont aussi près de là. La Préfecture de police s’informe, et elle apprend que le général Tamisier et ses principaux officiers, mandés à l’Hôtel de ville, on ne sait par qui, y sont gardés à vue.

Désormais les membres du gouvernement, enfermés, entourés, menacés, sont eux-mêmes impuissants à agir. On veut qu’ils donnent leur démission ; ils ne la donnent pas. Dorian, dont la popularité est très-grande, est acclamé. On exige de lui qu’il accepte la présidence d’un gouvernement nouveau. Il refuse avec obstination de se séparer de ses collègues. Rien n’est décidé. Mais, à quatre heures, troisième et dernier flot, ayant à sa tête M. Flourens, accompagné de ses tirailleurs. M. Flourens prend possession de l’Hôtel de ville sans y rétablir l’ordre, tant s’en faut !

À ce moment, le télégraphe de l’Hôtel de ville avertit le télégraphe de la Préfecture qu’il