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LE SIÉGE DE PARIS.

À partir de cet instant, les faits se succèdent avec rapidité. Les deux préfectures sont unies par un télégraphe souterrain. M. Pouchet envoie des rapports, il reçoit des nouvelles. D’abord, deux réunions à l’Hôtel de ville : le gouvernement siège dans une salle, les maires de Paris sont assemblés dans une autre. Peu à peu, l’Hôtel de ville se remplit de mécontents. Les maires de Paris décident que des élections doivent avoir lieu immédiatement, élections dites municipales, plus politiques que municipales. Une commission de trois membres, Schoelcher, Étienne Arago, Dorian, est désignée pour présider à ces élections.

Étienne Arago est chargé de porter les résolutions prises à la connaissance du gouvernement. Celui-c délibère et finit par accepter. Mais ces négociations ont demandé du temps ; il est deux heures et demie, et, à ce moment, un nouveau flot d’envahisseurs pénètre dans l’Hôtel de ville.

Pourquoi la garde nationale est-elle restée inactive ? Que sont devenus les bataillons com-