Prussiens, M. Trochu répondit que c’était sans
doute pour un échange de prisonniers. Comme
on insistait sur le soupçon que Bazaine était
peut-être d’accord avec l’ennemi pour une
restauration bonapartiste, M. Trochu reprit :
« L’empereur n’a aucune influence sur l’armée ;
l’armée, aujourd’hui, s’arrête au capitaine, et
le capitaine et le petit lignard ne sont plus
bonapartistes. Bazaine, qui est un orgueilleux,
travaillera pour lui ; la dictature le tentera ; il
y aura là quelque chose de difficile à raccommoder ;
mais ne craignez point qu’il restaure
l’empire. »
On sait, par dépêche, que Mme Bazaine est envoyée à son mari pour l’avertir de tout ce qui s’est fait depuis l’investissement de Metz, et que les Prussiens ont consenti à la laisser passer.
Je n’y comprends plus rien, et tout ceci me paraît, pour le moins, fort étrange ! Comment ! les Prussiens, d’après tout ce qu’on rapporte, d’après ce que nous constatons, maintiennent les villes assiégées dans l’ignorance complète