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29 SEPTEMBRE.

La Préfecture de police n’est pas un lit de roses ; quel souci perpétuel ! quelle responsabilité !

Adam sait, par nos amis, par le résumé qu’il fait faire des journaux, bien mieux que par les rapports des agents, tout ce qui se passe ; il voit clair au fond de l’âme d’une ville, des sentiments et des passions de laquelle il s’émeut et vit depuis quarante ans ! Le préfet de police découvrirait bien facilement assez de complots pour sauver la capitale tous les jours ; mais sa préoccupation de chaque minute, c’est de ne pas danser sur les nerfs de notre cher Paris comme sur la corde roide. Une émeute peut éclater à tout instant ; il faut veiller avec soin, éviter, par des mesures prématurées, de provoquer ou d’avancer le conflit. S’il est nécessaire, avec ce système, que le préfet de police paye de sa personne à l’heure du danger, il payera.

Il y a une affaire de bombes que la police secrète signale comme une menace pour Paris de sauter tout entier ; on suit cette affaire de