ignorance, de notre inexpérience, de notre sottise. J’étais d’accord avec lui sur bien des points,
et il me rappela qu’en 1866 j’avais failli me
brouiller, dans une discussion violente, à un
dîner chez moi, avec des écrivains, nos meilleurs
amis, qui soutenaient la Prusse contre l’Autriche.
Adam a l’idée fixe d’avoir des nouvelles de la province. Il fait partir quatre hommes résolus qui assurent pouvoir sortir armés des lignes françaises, grâce à leurs relations avec les Polonais de l’armée prussienne ; leur itinéraire est très-étudié ; un facteur et un garde forestier leur serviront d’éclaireurs, de guides. Dorian a donné pour eux des revolvers, le général le Flô donne des fusils. Tous quatre savent l’allemand ; ils essayeront de passer par Rueil.
J’ai fait venir toutes mes provisions du boulevard Poissonnière. J’en ai beaucoup ! J’ai été