Page:Lamber - Le siège de Paris, 1873.pdf/128

Cette page a été validée par deux contributeurs.
112
LE SIÉGE DE PARIS.

de la guerre, qu’il a suivie pas à pas depuis Wissembourg jusqu’à Sedan. Il attaque Trochu à fond de train, et ce n’est pas sur les facultés militaires de cet avocat-général, comme l’appelle notre ami, ou de ce général-avocat, que nous nous disputons, c’est sur la possibilité d’une longue défense. Il ne croit pas à la durée de la guerre ; j’y crois ! « Vous verrez ! — Nous verrons, lui dis-je à la fin de notre discussion ; j’ai à peine dix jours de siège. Je gage que dans trois mois je n’en serai pas encore dégoûtée ; jugez un peu ! »



28 septembre.


Une petite fille dont je secourais la mère, ce matin, voyant sa pauvre maman pleurer et me remercier, a eu des mots, des regards, des caresses pour moi que je n’oublierai jamais. Cette petite a cinq ans. « Tu nous donnes beaucoup de bonnes robes, madame, et des sous en pa-