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22 SEPTEMBRE

matin, en arrivant, trouva la situation, qu’elle avait un peu créée, très-compromise ; elle écrivit à la commission d’hygiène une lettre dans laquelle elle raconta les histoires des paquets reçus par elle, qui pour la plupart contiennent des comestibles. Elle ajouta que deux cents femmes à l’Internationale, occupées du matin au soir, ne pouvaient guère trier et classer que trois mille kilos de linge par jour ; qu’elle n’en avait jamais soixante mille kilos à la fois ; qu’il était bien regrettable que, pour avoir du linge, on ne se fût pas adressé à la lingerie, etc. Après cette lettre, la commission d’hygiène maintint son blâme.

Prévenue, j’allai à l’Hôtel de ville avec la carte d’Adam ; comme je descendais de voiture, devant la grande porte, je rencontrai le docteur Labbé, qui me fit des reproches. Je lui demandai à voir M. Brisson. M. Brisson était fort occupé ; il s’exalta sur la question que je traitais, mais je le vis, en sérieux administrateur, écouter mes observations. « Sacrifiez les hommes, cher monsieur, lui dis-je ; faites