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20 SEPTEMBRE

geux, passionné ; il veut manger du Prussien : ce n’est ni Adam ni moi qui le rationnerons.

Il nous dit que le général Trochu lui inspire la plus grande confiance. Il a une haute idée du général Ducrot. Moi, j’en veux à ce dernier d’avoir laissé battre son aile gauche à Châtillon ! M. Pelletan a trouvé dans les papiers de l’empereur une lettre du général Ducrot au général Trochu, datée de 1866, — la copie, — Trochu ayant reçu l’original. Honnête petite preuve de l’existence du cabinet noir ! Dans cette lettre, le général Ducrot disait au général Trochu que l’empereur, pour agir comme il agissait vis-à-vis des Prussiens, devait être en démence. Le dépouillement des papiers impériaux est fait aujourd’hui par Pelletan, par Rochefort, par Laurent-Pichat. Il y a, disent-ils, un ramassis d’ordures : flatteries, platitudes, demandes d’emplois, de secours, de faveurs, de décorations. Ah ! dignité de l’homme !… Il y a là ce que recevait un tel, ce que gagnait tel autre ; il y a aussi les douces lettres de Mlle Marguerite Bellanger à son cher seigneur.