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difiant, se transformant à mesure que les idées, les mœurs, les besoins, les croyances se transforment et se modifient ?

Comment connaître Dieu en soi, si ce n’est par la révélation ?

Et l’amour en soi, quelle idée peut-on s’en faire ? L’amour n’est-il pas une loi de l’être, c’est-à-dire un rapport équivalent à l’état des individualités qui l’éprouvent ? Purement bestial chez le sauvage, brutal et grossier chez le barbare, mais avec un commencement d’idéalisation, il s’épure et s’élève avec la civilisation dont il est un des plus puissants éléments. Nous pouvons le suivre dans l’histoire, et distinguer ses différentes phases de développement caractérisées par des événements, des institutions ou de grandes individualités. Nous savons ce qu’il était dans l’antiquité, chez les Indiens, les Chinois, les Égyptiens, les Juifs, les Grecs, les Romains ; ce qu’il fut chez les Germains et les Gaulois ; ce qu’il devint au moyen âge, parmi les chrétiens et les musulmans ; ce qu’il est dans nos sociétés modernes. Nous savons tout cela, approximativement, bien entendu, et en tenant compte des mille différences qui peuvent résulter des époques, des circonstances, des caractères. De même, pour l’avenir, nous pouvons, sa-