sont éternels. La guerre n’est donc pas productrice du droit. Il se peut qu’elle soit pour vous « un phénomène d’ordre divin, miraculeux même, s’élevant à la hauteur d’une religion. » Cela ne nous regarde plus. Nous ne savons point, hélas ! interpréter le sens mystique de certaines paroles inspirées, dont tous les prophètes ont fait usage pour démontrer les faits divins.
« La guerre est juste et sainte des deux côtés, » dites-vous. Halte-là, monsieur, vous poussez tout à l’extrême ; de Maistre, votre allié, ne va pas si loin ; il n’affirme la divinité de la guerre que dans ses résultats. En cela je le trouve plus prudent que vous. Que devrait-on penser des guerres de religion, si elles avaient été faites par des justes et des saints contre des justes et des saints ? Vous aimez décidément à mettre vos amis dans l’embarras.