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Nous pourrions dire de M. Proudhon ce qu’il disait de Rousseau : « S’il est logique, c’est dans l’obstination du paradoxe. »

À ce propos, il serait peut-être bon de faire remarquer comment ceux qui professent l’amour du paradoxe sont tous conduits au même but par des voies différentes. Rousseau ne voulait considérer dans la société que les manifestations du sentiment. M. Proudhon ne veut y considérer que le jeu des forces physiques. Hé bien ! l’un et l’autre, sur cette pente rapide, ont été entraînés à faire l’apologie des mœurs primitives et des lois sauvages.

Que pour arriver à cette glorification de la force, l’auteur de La Guerre se soit vu forcé de détruire la confiance, l’amour, la charité, certaine justice qui vaut bien la sienne, qu’importe ! M. Proudhon ne devait pas rencontrer le sentiment dans les voies de la force où il ne l’a point cherché.