Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui leur appartiennent. Elles en remplissent déjà un certain nombre. À mesure qu’elles s’élèveront en intelligence, elles sauront en conquérir de moins secondaires. Quant à nous, notre mission doit se borner à proclamer le principe d’égalité ou d’équivalence des deux éléments, masculin et féminin, dans les fonctions administratives comme dans les autres, en faisant remarquer qu’il ne s’agit pas de réclamer entre hommes et femmes le partage des fonctions, mais seulement de reconnaître la libre accession de tous, femmes ou hommes, aux fonctions auxquelles chacun est le plus propre.

D. Quelle est la part d’influence que vous réservez à la femme dans la famille ?

R. Comme nos contradicteurs, nous voulons que l’influence de la femme dans la famille soit toujours présente. Mais nous ajoutons que, pour que cette influence soit salutaire, il faut que la femme acquière la libre possession d’elle-même et que l’ignorance, les préjugés, la superstition, cessent de faire obstacle à son développement moral et intellectuel. Lorsque la femme jouira de son autonomie, ses vertus maternelles n’auront rien perdu de leur force, mais sa puissance sociale aura augmenté. Son intelligence, son sentiment,