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venir l’un pour l’autre un motif de chute et d’abaissement. Il importe donc aux hommes de ne pas laisser les femmes se corrompre dans la superstition ou l’ignorance. Toute conscience de femme faussée, obscurcie, fournit à l’homme un faux critérium qui trouble son jugement et un idéal arriéré qui ne sert qu’à amoindrir son être moral, au lieu de le développer et de l’agrandir comme le voudrait sa destinée.

D. Dans votre analyse des éléments masculins et féminins dont la combinaison forme l’être social, quelle est la part de la femme par rapport à la religion, à la justice, à l’administration sociale ? Et d’abord quelle est-elle en ce qui concerne la religion ?

R. La religion étant la fonction la plus générale de l’être humain, puisqu’elle doit être regardée comme le lien qui unit, non-seulement tous les hommes entre eux, mais qui rattache en outre chacun de nous à tous les êtres et à Dieu lui-même, soit qu’on confonde l’idée de Dieu avec celle du tout universel, avec la nature, ou qu’on voie sous ce mot une personnalité distincte, la religion, disons-nous, parce qu’elle est une fonction sociale qui résume toutes les autres fonctions, appartient également à tous les sexes ; je