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D. Et par rapport au progrès, à l’idéal, à la conscience, quelle est la part d’influence de la femme ?

R. Elle est égale à celle de l’homme.

Le progrès se perpétue par les rapports sociaux des hommes et des femmes, comme l’espèce se perpétue par leurs rapports naturels. Mais il n’est pas plus vrai d’attribuer à la femme le rôle de l’idéal, qu’il n’est vrai d’attribuer à l’homme le rôle exclusif de l’activité. L’idéal de l’être humain, c’est sa propre image élevée, agrandie, ennoblie par l’imagination. Seulement, l’homme cherche cet idéal dans la femme, la femme dans l’homme ; l’amour, comme l’attraction, poussant les êtres à s’unir par leurs pôles différents, c’est-à-dire à se compléter. C’est dans le même sens qu’il est vrai de dire que la femme est la conscience de l’homme, en ayant soin d’ajouter que l’homme est la conscience de la femme ; mais il serait plus simple et plus exact de considérer la conscience de la femme comme le miroir où l’homme regarde son être moral, de montrer la femme se mirant et s’examinant dans la conscience de l’homme. L’homme et la femme sont aussi l’un pour l’autre un moyen de perfectionnement et de progrès, comme ils peuvent de-