Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les êtres qui composent cette société sont égaux, parce qu’elle-même n’est que la résultante de leurs rapports unis par une loi commune.

S’il existe des inégalités entre les hommes, c’est que la société même ne les atteint pas dans tous leurs rapports.

Partout où il y a société, il y a loi, et partout où il y a loi, il y a harmonie de rapports, c’est-à-dire égalité. La femme fournissant à la société des éléments sociaux non moins essentiels que ceux que l’homme lui fournit, la loi qui résulte de leurs rapports réciproques n’a, pour faire l’unité, qu’à les résumer dans une formule générale. Quant à la diversité des fonctions, elle contribue à l’harmonie et aboutit, par la loi commune, à l’équivalence, qu’il ne faut pas confondre avec l’équilibre, pas plus qu’il ne faut confondre l’égalité avec l’uniformité. L’équilibre appartient à la loi, jamais au fait. S’il y avait équilibre parfait entre deux phénomènes, il n’y aurait plus de comparaison, plus de jugement possible ; si, entre deux forces concrètes, il n’y aurait plus mouvement ; de même, s’il y avait égalité parfaite dans le sens d’uniformité ou de ressemblance entre deux êtres, il n’y aurait plus action, il n’y aurait plus vie.