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de l’abstrait au concret ; c’est dans le cœur de la femme qu’il dépose le secret de ses plans et de ses découvertes, jusqu’au jour où il pourra les produire dans leur puissance et leur éclat. Elle est le trésor de sa sagesse, le sceau de son génie : Mater divinæ gratiæ, sedes sapientiæ, vas spirituale, virgo prudentissima. Auxiliaire du côté de la justice, elle est l’ange de patience, de résignation, de tolérance, virgo clemens, virgo fidelis. »

Suit une poétique paraphrase des litanies de la sainte Vierge, qui prouve chez l’auteur, sinon une véritable sentimentalité, au moins une grande chaleur de sang. « Jamais, dit-il en terminant, je n’ai pu entendre chanter ces litanies sans un frisson de volupté : Ô pia ! ô benigna ! ô regina ! c’est à devenir fou d’amour… »

C’est avoir le cœur tendre à la tentation !


lui dirions-nous avec Dorine, s’il ne se hâtait de nous rassurer par cette profane apostrophe que nous avons eu déjà l’occasion de relever : « Et l’amour, même inspiré par la religion, même sanctionné par la justice, je ne l’aime pas ! » Hélas !

« La femme n’a que faire de penser elle-même ! » Juste la parole du roi de Naples : « Mon peuple, disait-il, n’a que faire de penser lui-même ; je me charge de penser pour lui ! » Heu-