Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/189

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

En d’autres termes, dans le fait d’échange, il ne suffit pas de deux puissances individuelles, d’un vendeur et d’un acheteur, il faut encore une troisième puissance qui, en fixant la valeur, fasse l’unité entre les parties, et rattache le fait particulier d’échange à une loi générale, reproduite dans l’ordre social.

Cette troisième puissance représente donc l’intervention de la société elle-même.

Et il en est ainsi, parce que la monnaie métallique n’est pas seulement un type destiné à ramener les autres valeurs à une certaine unité de mesure (le franc, la livre) ; elle est aussi, et c’est ce qui fait sa supériorité, une valeur réelle ayant un caractère absolu, je veux dire universellement accepté. Cette propriété d’universalisation qu’elle possède, elle la donne au fait particulier d’échange ou de vente et d’achat ; de sorte que toute valeur par son rapport adéquat avec elle, de valeur particulière qu’elle était, devient valeur universelle, c’est-à-dire qu’elle est acceptée partout et par tous.

L’erreur de M. Proudhon est la même lorsque, comparant l’homme à la femme, il assure que leurs produits ne sont pas équivalents. Il aurait raison, sans doute, s’il s’agissait de chercher l’équi-