Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

logique de son système. Jamais peut-être plus mauvaise thèse ne fut plus habilement et plus brillamment soutenue. D’ailleurs, nous avons, rapporté les grosses sottises qu’il a adressées aux femmes, il est juste de le montrer s’efforçant de réparer le mal qu’il leur a fait et s’appliquant à les faire monter idéalement sur l’autel, après les avoir positivement dans la boue.

Son amour m’a refait une virginité,


dit, en parlant de Didier, la Marion Delorme de Victor Hugo… M. Proudhon a-t-il voulu que la femme, oubliant les humiliations qu’il lui a fait subir, lui adressât quelque remercîment de ce genre ? En tout cas, il a trouvé des choses charmantes à lui dire. Qu’on nous permette quelques citations. Nous aurons d’ailleurs ainsi occasion de relever encore à l’endroit des femmes des erreurs dangereuses encadrées dans de très-jolis compliments ; car si ce chapitre du mariage n’est pour elles qu’une distribution de dragées, dans toutes ces dragées, le sucre ne sert souvent qu’à recouvrir le fiel, peut-être le poison.

« Qu’est-ce que la femme ? » se demande M. Proudhon ; et il répond :

« La femme est la conscience de l’homme per-