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mariage indissoluble et éternel, parle comme saint Paul des rapports de l’homme et de la femme. Après saint Paul, il professe que la femme vient de l’homme, et avec cet apôtre, il décrète sa subalternité, par l’excellente raison que l’homme n’a point été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme. Enfin, comme saint Paul, il tente de relever la femme en la représentant comme la gloire de l’homme ; seulement, il s’en tient là et n’ajoute pas avec l’apôtre des Gentils que l’homme est la gloire de Dieu : il supprime Dieu ; mais ce n’est là qu’un détail.

Du reste, rendons cette justice à M. Proudhon. L’emprunt qu’il fait au christianisme de sa doctrine sur le mariage, il s’est plu à l’avouer hautement et s’en est confessé en ces termes devant M. l’évêque de Besançon :

« Vous le voyez, Monseigneur, c’est le christianisme, c’est l’Église, c’est vous-même qui, sans le savoir, m’allez fournir la théorie du mariage… » Tout cela est pour le mieux.

Mais doit-on hériter de ceux qu’on assassine ?

Et puis, il est bien, sans doute, de se montrer d’accord avec l’Église, mais il faudrait l’être aussi avec la logique. Or, quelle est cette logique