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sieurs ont remplacé les sages-femmes par des accoucheurs ? Il n’y avait jadis que le confesseur qui partageât avec le mari, il y a maintenant le médecin ; et encore le confesseur s’en tenait à l’âme, quand il ne sortait point des limites de son caractère sacré : le médecin souille l’âme et le corps.

Mais, dit-on, il le faut bien ; il n’y a pas de femmes médecins, les sages-femmes ne sont pas suffisamment instruites, etc., etc. Et pourquoi les sages-femmes reçoivent-elles une instruction insuffisante ? Qui tes instruit ? qui les reçoit ? qui a réglementé leur profession ? Ne sont-ce pas les hommes, les médecins surtout ? Et ne serait-ce pas que cela leur plaît ainsi ? Quelle raison y a-t-il pour ne pas admettre les femmes au doctorat, et pour ne pas créer des écoles préparatoires pour les femmes ? Craint-on l’insuffisance de leurs capacités intellectuelles ? Le concours est là qui saura bien les classer[1].

Quant à moi, je vois chez la femme, bien plus que chez l’homme, les qualités qui conviennent

  1. Nous citerons l’exemple du docteur Elisabeth Blakwell, qui sut vaincre, à force de talent, les préjugés des facultés d’Amérique.