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Je sais qu’il existe un terrible argument contre le travail de la femme ; mais cet argument je ne veux pas le reproduire, parce que je ne pourrais y répondre qu’en abordant d’une part la question de prostitution, de l’autre celle du salariat, et que je ne peux pas traiter ici ces deux très-grandes questions. Ce n’est pas indispensable d’ailleurs à l’œuvre que j’ai entreprise.

Si je passe des métiers proprement dits à des fonctions plus générales, je vois l’intervention de la femme plus facile encore à déterminer.

Ainsi, dans l’éducation, le rôle de la femme n’est-il pas, ne doit-il pas être au moins égal à celui de l’homme ? L’éducation morale ne lui incombe-t-elle pas de préférence ? celle de la première enfance ne lui appartient-elle pas exclusivement ? et enfin ne convient-il pas que l’instruction des filles soit confiée à des professeurs qui soient femmes et autant que possible épouses et mères ?

M. Proudhon, avec cette outrecuidance qui en impose aux sots et qui lui a si souvent réussi, veut que la pudeur soit une vertu masculine et que la femme la reçoive de l’homme, comme, du reste, toutes les autres vertus. Est-ce donc pour apprendre la pudeur à leurs épouses que ces mes-