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ceux qui, par talent ou par sentiment, font comprendre telle vérité, que de ceux qui l’ont découverte par hasard ou par génie.

J’affirme donc que dans une société bien organisée, il est des fonctions mâles et des fonctions femelles, et j’ajoute que celles-ci ne sont ni moins nombreuses ni moins importantes que celles-là.

Et quand je dis les fonctions, j’entends à la fois ce qui concerne les métiers, les arts, les sciences et l’administration proprement dite.

En voulez-vous quelques exemples ?

En ce qui concerne les métiers, j’en vois qui conviennent aux femmes, comme il en est qui conviennent aux hommes. Ainsi, tandis que ceux qui exigent de la force doivent rester l’apanage du sexe fort, ceux qui demandent du goût, du tact, de l’adresse, doivent être autant que possible attribués au sexe faible. Les métiers de maçon, de charpentier, de menuisier, de serrurier, sont évidemment des métiers mâles ; mais ceux de couture, de commerce au détail, ceux de modiste, de fleuriste, sont certainement des métiers femelles, et il en est une foule d’autres que l’on pourrait, sans inconvénient, joindre à ces derniers, à mesure que les machines les transforment et les féminisent en les égalisant.