Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/136

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une. La femme pouvant être déclarée supérieure à l’homme dans les fonctions propres à son sexe, comme l’homme pourrait l’être dans les fonctions attribuées au sien, il n’y aurait plus entre les deux sexes qu’une question d’équivalence fonctionnelle. On pourrait se demander si les fonctions du sexe fort sont supérieures ou inférieures à celles du beau sexe ; mais la question serait résolue en même temps que posée, toutes les attributions sociales avant devant la société la même valeur et la même importance. Dans un concert, qui ne vaut que par l’accord de toutes les parties, se demande-t-on s’il en est de plus importantes les unes que les autres ? Supprimez une seule des parties, il n’y a plus concert, il n’y a plus harmonie. N’oublions donc jamais qu’au point de vue de l’ensemble, c’est-à-dire au point de vue social, toutes les fonctions vraiment sociales ont la même valeur et sont positivement égales, et n’imitons pas M. Proudhon qui, attribuant l’esprit d’invention exclusivement à l’homme, tandis qu’il accorde à la femme l’esprit de vulgarisation, veut que ce soit là, pour le sexe masculin, un titre de supériorité sur le sexe féminin, comme si la société n’avait pas tout autant besoin de ceux qui vulgarisent que de ceux qui inventent, de