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tions stériles, réactions honteuses, et au milieu de tout cela quelques lueurs inspirées par l’amour, le dévouement, l’esprit de charité, de paternité, de miséricorde, esprit qui a son culte et son refuge chez la femme, chez la femme qui n’a presque point de rôle dans l’histoire.

En effet, la femme, nous dit-on, existe à peine dans l’histoire ; et l’on se sert de cet argument contre elle. Son absence de l’histoire équivaut à un brevet d’incapacité.

Nous ne voulons pas nous prévaloir de quelques grandes individualités féminines qui sont comme des jalons plantés sur la route du progrès, pour montrer que l’homme n’était pas seul quand l’humanité a passé par là.

J’avoue que la femme existe à peine dans l’histoire, et c’est là le crime de la force qui, ayant régné presque exclusivement jusqu’ici, n’a donné à l’élément féminin que la place la plus petite possible. Tant que la société a pu se considérer comme étant dans un état embryonnaire ou de formation, les fonctions sociales de la femme y ont été difficiles à déterminer, et son rôle, joué dans l’ombre, n’a occupé qu’une très-petite place dans les pages de l’histoire. Mais il doit être permis de se demander si, dans l’organisme social