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faut que la société faite à son image soit tout cela.

Toute la loi du progrès de l’humanité est dans cette multiplicité des besoins humains, exigeant des besoins sociaux qui leur correspondent.

Osez dire que ces organes sociaux commençant à la famille, se développant par la tribu, par la cité, par l’église, par la patrie, et grandissant de manière à devenir internationaux, humanitaires, universels, se créent et se développent sans la femme et en dehors de son influence !

Non ; dans cette création, comme dans toutes les autres, les deux sexes sont nécessaires. La femelle seule ne peut rien féconder, le mâle seul ne peut rien produire.

Toute institution sociale résulte de la combinaison de la force, élément mâle, avec l’amour qui a les deux sexes et avec la beauté, élément féminin ; et cette combinaison est toujours déterminée par un idéal vrai ou faux, exact ou trompeur, de justice.

La prédominance de la force sur la beauté, quand ce n’est pas un fait transitoire et révolutionnaire, est un signe de barbarie ; la prédominance de la beauté sur la force, quand ce n’est pas un fait religieux et palingénésique, est une preuve de corruption.