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de reproduction ? nous dit-il après Euripide. Ceci n’est pas neuf ; nous avons entendu des pitres forains répéter dans leur boniment ces plaisanteries du théâtre grec, en les assaisonnant de gros sel. On en rit encore quelquefois ; mais qu’est-ce que cela prouve ? Ce qui prouve davantage, c’est le trait de la fin. Il est évident que si la femme, inférieure devant l’homme, n’est qu’un moyen terme entre lui et le reste du règne animal, une espèce ambiguë reliant le singe à l’homme ou l’homme au singe, comme on voudra, c’est en vain qu’elle viendrait réclamer justice. Il n’y a de justice qu’entre les égaux. Elle sera éternellement condamnée à servir l’homme, à moins que celui-ci ne préfère la manger quelquefois.

Mordieu ! messieurs, savez-vous qu’on aurait bien ri autrefois en France, au temps de Molière et de Voltaire, quand il y avait encore du bon sens, d’un monsieur qui serait venu débiter de pareilles sornettes ? Qu’est-ce que cela signifie : « Inférieure devant l’homme ! » Elle lui sera inférieure le jour où il aura appris à s’en passer ; jusque-là, elle sera tantôt l’esclave, tantôt la maîtresse, puisqu’il n’en veut pas comme associée.

Mais ce qui suit est encore plus fort : « La