Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

publicains, chrétiens ou païens, athées ou déistes, seraient enchantés qu’on trouvât le moyen de concilier à la fois leur égoïsme et leur conscience en un système qui leur permît de contester les bénéfices de l’exploitation appuyée sur la force, sans avoir à craindre les protestations fondées sur le droit.

Le pouvoir s’impose, parce qu’il est nécessaire ; il ne se maintient qu’en prouvant qu’il est légitime.

M. Proudhon a essayé d’établir que la subordination de la femme est basée sur la nature, et il a tenté de construire un ordre qui maintînt cette subordination, une justice qui la sanctionnât. Il a voulu perpétuer le règne de la force en la légitimant ; c’est là son crime.

Ce crime est irrémissible.

Il l’est, dès maintenant, aux yeux de toute femme ayant conscience de sa valeur morale, de sa personnalité, de son autonomie naturelle. Dieu aidant, — et la femme aussi, — il le sera bientôt aux yeux de l’humanité pensante de l’un et de l’autre sexe.

M. Proudhon affirme, sans hésitation, l’infériorité physique, intellectuelle et morale de la femme. C’est beaucoup dire. Examinons.