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ment des races et des espèces, le progrès indéfini, le développement sans fin de l’être ; oui, il a toutes ces fins et bien d’autres encore dont vous ne vous doutez pas, pauvre malheureux aveugle qui voulez juger des couleurs !

« Quant à la femme, continue notre logicien prestidigitateur, le calcul fondé sur sa capacité productrice, c’est tout ce qu’il y a de plus faux, comme on verra (nous verrons le contraire) ; mauvais associé qui coûte en moyenne beaucoup plus qu’il ne rapporte, et dont l’existence ne repose que sur le sacrifice perpétuel de l’homme.

« Ne parlons pas, de grâce, des fruits de l’amour ; de par la nature qui seule préside à leur procréation, l’ingratitude est leur lot, j’ai presque dit leur droit. L’amour, dit fort bien le proverbe, ne remonte pas. »

En admettant que les enfants ne rendent pas en tendresse filiale à leurs parents l’amour qu’ils en ont reçu, est-il permis de méconnaître le bonheur que le cœur éprouve à aimer ? Je ne parle pas seulement de l’amour entre les sexes, mais de tous les genres d’amour et notamment de l’affection paternelle et maternelle. Le père et la mère ont pour leur enfant cette tendresse inépuisable